De notre envoyé spécial Pierre Chambon:
Le temps des derniers bagages, de rassembler les cyclistes, de saluer quelques-uns, premiers tours de roue à 9h:00.
C'est le temps d'un véritable premier jour de l'été tant attendu, avec une grande plage de ciel bleu entre les moutons.
Chacun en roulant regarde ses pneus, ses pédales, ses bagages, inquiet que quelque chose lâche. Mais non, tout tient à part quelques règlages necessaires sur le dérailleur de Pamphile.
De Nantes nous prenons la route de Clisson puis vers Saint Fiacre, pays du Muscadet.
Les collines les routes désertes et les vignes qui s'étendent à perte de vue un vent d'ouest plie les grandes herbes et nous accompagne dans notre mouvement. La vie trépidante s'éloigne et chacun laisse voguer ses pensées. Jean-Claude raconte quelque chose, Pamphile envoie un calembourg, Pierrôt entonne: "e viva Espana", et pas plus car il ne connait pas les paroles . Que du bonheur!
De Nantes à Clisson, puis Cugand, où l'on partage un casse croute au pied d'une église. Le ciel essore ses dernières gouttes et un rayon bien chaud arrive juste pour le petit roupillon post prandial.
Vers La Buffière quelques morceaux de sentier vélo nous emmènent dans les sous bois. Puis nous bifurquons plus au sud pour trouver des routes parfaitement tranquilles: la Boissière, Montaigu, Bazoges en Paillets, Mesnard la Barotiere, Saint Paul en Pareds, le Boupère. Nous y roulons souvent à 3 de front, sans qu'aucun bruit mécanique ne dérange le délicat assemblage des sons de la nature vivante, soufflante ou frottante.
Au Boupère, Jean-Claude nous fait faire un petit détour vers l'église fortifiée du 13ème. Une visite guidée par une jeune fille fort appreciée par Pamphile ( la visite ou la guide?).
A la sortie, nous parlons longuement avec une charmante dame. Mamie Jaja, qui revient de Lourdes, qui a une grande famille avec plein de musiciens. Sa fille est prof de maths et sa petite fille vient de passer le bac, comme Pamphile. Elle lira peut-être ces lignes sur ce blog: "Vous avez une grand-mère super!"
Et Pouzauges, enfin, dans la maison de David, le fils de jean Claude, parti en vacances. Merci, David! Ouf 99 km et 470 mètres (exactement!). Douche and "to the pizzeria!" Que nous dévorons en causant, par exemple d'Algérie, que tous les trois nous aurions envie de voir ou de revoir... Le ciel se teinte d'un bleu profond, les rouges du crépuscule abandonnent les vieux murs. Nous cheminons fatigués, avant de nous jeter dans les bras de Morphée.